12 et 13 Janvier 2013 - Championnat Régional de Vitesse 2013 à Echirolles
Ce week-end ont eu lieux les Championnats Régionaux de Difficulté et de Vitesse à Echirolles où je n'ai participé qu'à la vitesse.
C'est certainement la plus grosse compétition de l'année en terme du nombre d'inscrits : 120 participants toutes catégories confondues avec 33 séniors hommes et 29 cadets (pour les catégories < 16 participants) donnant donc accès à des huitièmes de finale.
Cette compétition se déroule sur la voie officielle internationale de vitesse, deux voies identiques (record du monde (13m)) le chrono étant établit sur un seul run.
Les qualifications se déroulaient de 9h à 15h, en même temps que la difficulté ce qui permettait aux grimpeurs ayant terminés leur voies de qualification de la difficulté (raté ou pas) de venir s'amuser en vitesse (certains pensaient faire 2min et se retrouvaient avec des temps de 14 ou 20 secondes ce qui les a agréablement surpris).
- Pour ma part, je décide d'attaquer mes qualifications vers les 11h. Je pars donc m'échauffer vers les 10h. Je n'ai pas grimper sur la voie de vitesse depuis la dernière coupe de France à Arnas, néanmoins mes qualifications se passent bien avec un premier temps en 6"52 puis un second temps en 6"24. Je termine premier des qualifications.
Juste après les finales de la difficulté, même pas le temps de dire "ouf" que les finales de la vitesse démarraient.
- En huitième de finale je suis opposé au 16ème temps des qualifications Flavien Guérimand, qui après s'être fait mal au dos déclara forfait. Je fais donc mon run seul, je prends un bon départ néanmoins un problème technique dû aux assureurs m'a stoppé dans mon ascension, je passe le tour suivant avec un chrono de 9"34.
- Le quart de finale sera un duel d'Echirollois vu que je suis en duel contre Gilles Galliot, je débute mon run avec un temps de réaction d'au moins 1 seconde, surpris par le starter. La suite va bien, je me reprend vite, accélère aux endroits clés et conserve ma vitesse jusqu'à la fin. Je remporte ce duel en 6"69.
- La demi-finale sera également un duel d'Echirollois, je suis confronté à Léo Imbert qui finissait 2ème la veille en Junior. J'effectue un faux départ, déstabilisé par la lenteur du signal sonore j'ai préférer faire cela au lieu de partir dans une mauvaise position trop en avant (petits détails qui peuvent avoir de l'importance dans la suite de la grimpe). Sur l'essai suivant, j'attends le signal sonore sans bouger, j'effectue néanmoins un bon temps de réaction, je ne fais pas d'erreurs toujours en prenant de la vitesse sur des endroits clés et en relâchant sur la suite. Je remporte ce duel en 6"34 et accède donc à la finale.
- En finale et pour une première fois en finale, j'ai comme adversaire Quentin Nambot (Valence). Tout comme la demi-finale j'effectue un faux départ (pour les mêmes raisons). L'essai suivant arrive, je prends un excellent départ, et accélère jusqu'au jump. Après le jump j'ai du mal à me relancer et à gagner de la vitesse, je conserve cependant celle gagnée sur le début et tape le buzzeur en premier avec un chrono de 6"14, Quentin quant à lui tapera le buzzeur en 7"00.
Je suis donc Champion Régional Rhône-Alpes de Vitesse 2013
Podiums :
1e : Anouck Jaubert / Yoann Le Couster
2e : Margaux Deschamps / Quentin Nambot
3e : Adeline Bonacorsi / Léo Imbert
Podium du Championnat Régional Rhône-Alpes
Ce week-end direction Voiron pour un stage Equipe de France qui commence dès demain (vendredi, samedi, dimanche) (à suivre)
Je profite de cet article pour signaler le problème rencontré sur cette compétition suite aux nombreux absents pour les phases finales de la vitesse. Je vais donc énumérer les réactions et commentaires des gens que j'ai pu voir sur les différents sites internet et réseaux sociaux.
- "Depuis quand voyons nous des compétitions couplets entre discipline ? Il n’existe pas de compétition Bloc/ Difficulté sur une même journée. Alors pourquoi imposer à des grimpeurs de Difficulté, une compétition de vitesse qui viens rajouter de la fatigue, du stress et du temps aux compétiteurs. "
Les doubles compétitions Difficulté et Vitesse existent et ont toujours existés (Championnat du Monde, Championnat d'Europe, Coupe du Monde, Coupe d'Europe jeune, Coupe de France, Championnat de France, etc..).
Personne n'a imposer à qui que ce soit aux grimpeurs de participer à la compétition de vitesse, c'était simplement dit que "tous les grimpeurs inscrits en difficulté peuvent s'ils le veulent faire la compétition de vitesse".
Il me semble concernant la fatigue que c'est un faux problème (6h de qualification pour laisser le temps aux grimpeurs justement de récupérer des qualification de la difficulté), 15secondes par voie (30secondes maximum d'effort). En Coupe du Monde, Sean McColl s'est-il déjà plaint de la fatigue ? Au Championnat du Monde, Cécile Avezou à elle aussi bien enchaîné ses qualifications de la vitesse le même jour que la difficulté. Idem sur les Championnats de France ou Coupes de France où Cécile Avezou, Julia Chanourdie, Margot Heitz, etc... Guillaume Moro, Clément Cailleux, Léo Imbert, etc... font également la double compétition. Est-ce qu'un seul de ces grimpeurs faisant les deux compétitions sur la même journée s'est déjà plaint ? NON ! Ou alors certains grimpeurs font des choix en ne faisant qu'une seule discipline (comme moi en choisissant de ne faire que la vitesse) je n'irai pas faire des qualification de la difficulté en sachant que je ne me présenterai pas pour les demi-finales ou bien même les finales par respect de ceux qui s'entraînent pour et de pas privé le premier non qualifié de la demi-finale ou de la finale !
- "De plus, le compétiteurs lambda souhaitant faire uniquement de la vitesse, doit venir faire ses deux Runs de qualifications entre 9h et 15H et attendre ensuite 20H pour faire ses finales, c’est abérant !"
Et le grimpeur lambda de difficulté qui fait ses qualifications à 8h15 et doit attendre 15h15 pour faire sa demi-finale ou celui qui se pointe à 7h30 et passe à 14h30 dans ses qualifications, il fait quoi en attendant ? Il patiente ! Le grimpeur de vitesse fait de même, il patiente en regardant le spectacle de la difficulté. Le compétiteur doit apprendre à être patient, sinon allez grimper dans des salles d'escalade au moins vous pourrez grimper dans 15 voies différentes, sortir les voies et vous arrêterez de râler.
- "Pourquoi obligée les entraîneurs, membre de famille ou bien encore amis à regarder pendant une heure une compétition ne représentant pour eux aucun intérêt, tout cela pour voir leur fille sur un podium ?"
C'est sûrement le commentaire le plus stupide que j'ai vu. Si vous ne voulez pas voir votre fille sur un podium, ne l'inscrivez pas à la compétition, allez grimper dans des salles d'escalade qui seront heureuse de gagner l'argent que vous dépensez en y allant. Avant de penser à l'entraîneur, membre de famille et amis... il faut se mettre à la place du jeune compétiteur, cela compte pour lui de monter sur un podium. Un podium c'est un podium, chacun ne doit pas être privé de ce bonheur parce que d'autres nerveux n'ont pas envie que le jeune y soit. Obliger son enfant à ne pas faire ce qu'il veut c'est grave. Pour citer un exemple, une athlète de l'équipe de France à été forcée par son club de quitter la compétition avant les finales de la vitesse. Il est où le respect de l'athlète ??! Tout ça pour gagner 45minutes sur une journée qui est déjà perdue (être à la compétition de 7h du matin et partir à 20h au lieux de 20h45 est-ce vraiment un temps trop long sur une journée ? Evidemment que NON !).
- "Tout d’abord, une compétition au sens « officiel » est selon moi un évènement pour lequel, comme n’importe qu’elle compétition de diff’ ou de bloc, chaque compétiteur ou club doit envoyer, en générale au plus tard 5 jours avant la compétition, une inscription avec son règlement à l’organisateur."
Pour faire simple : sur cette compétition les inscriptions se clôturaient 3 jours avant la compétition (de mémoire). Les inscriptions le jour même est un choix de l'organisation (ce qui est rarement fait pour des problèmes de logistique). En bloc, les inscriptions le jour même est un phénomène courant. En difficulté c'est également le cas (exemple : Valence où la limite était à 60/catégorie, le matin même en me pointant j'ai eu à côté de moi quelqu'un qui demandait à s'inscrire (étant 57 ils ont acceptés)) où est le scandale ? Il n-y en a pas !
- "Chaque compétition pour son niveau. Une coupe de France est pour des grimpeurs d’un niveau national, il faut donc s’attendre à rencontrer des concurrents forts, voir très forts et GRIMPER (pour la diff et le bloc) dans des passages d’un haut niveau (hé oui c’est une compétition nationale). Mais plus on descend dans le niveau, moins la concurrence doit être rude"
Reproche t-on à Gautier Supper, Romain Desgranges, Thomas Joannes, Cécile Avezou, Julia Serrière, Julia Chanourdie, Hélène Janicot, Charlotte Durif... de se présenter en Coupe de France ? ou bien même sur le Championnat Régional où Julia Serrière et Julia Chanourdie participaient. Pourtant toutes ces personne sont en Equipe de France et tous ont participé au Championnat du Monde.
Les grimpeurs fort font le spectacle en finale, certains jeunes ont des idoles parmi ces grimpeurs qui les font avancé en se disant "un jour je veux être aussi fort que Hélène Janicot" et ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autre. Je ne pense vraiment pas que voir une finale sans tous ces GRANDS de l'escalade française soit passionnante (super... une finale sénior homme en 7b...). Justement ça permet à de nouveaux inconnus de se faire connaître en montant sur un podium national au près de ces GRANDS noms.
Le principal problème c'est que l'on vend du rêve aux jeunes ! "Tu es Champion Régional !!!!" ce jeune arrive en Coupe de France en pensant faire parti des meilleurs, eh ben non c'est la grosse claque, il finit 60ème, dégouter ! Pourquoi ? Parce que un titre c'est bien, mais si il n-y a personne en disant aux forts de ne pas venir ça n'a pas de valeurs. Il faut arrêter de faire croire aux jeunes qu'ils sont fort alors que ce n'est pas le cas.
- "Comment voulez-vous motiver un potentiel futur vitesseman qui n’est pas capable de faire moins de 12 sec sur la voie officiel en l’opposant dès le premier tour contre quelqu’un qui sans forcer ou prendre de risque fera moins de 8 sec."
Tout simplement parce qu'en vitesse tout est possible. Prenons le cas de Margot Heitz qui se fait sortir en quart de finale par Camille Loulmet (qui ira jusqu'en petite finale), son meilleur temps de la compétition : 37"78.
Mais également c'est honorant d'être en duel contre un GRAND de n'importe quel sport. Si ont prend la vitesse, un duel opposé à Anouck Jaubert, Esther Bruckner ou bien Margot Heitz, si on prend un compétiteur lambda c'est un truc de dingue !!! "être opposé à la championne du Monde, Recordwoman du Monde..." Tout comme courir à côté de Usain Bolt, Christophe Lemaître ou si on prend le tennis comme exemple, faire un match contre Rafael Nadal, Roger Federer, Jo-Wilfried Tsonga.
Pour la question du niveau, pensez-vous que toutes les personnes ayant commencé l'escalade faisaient du 8b ? NON ! Il faut y aller par étape dans la progression.
Pour ce qui est de la question : "Que faut-il faire pour que les finalistes restent sur la compétition de vitesse" ? je vais simplement répondre, que devrions nous faire si c'était le même cas en difficulté ? Si une grosse partie des finalistes de la difficulté n'étaient pas présent en ne laissant que 3 ou 4 personnes par catégorie ?
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